COVID-19 : que faire en cas de suspicion d’infection ?

Sommaire

En période d’épidémie au coronavirus COVID-19 et de confinement, il peut être difficile de savoir comment réagir si on suspecte une infection. PagesJaunes fait le point sur les comportements à adopter. 

En cas de symptômes faisant penser au COVID-19

Les symptômes caractéristiques du COVID-19 sont la fièvre ou la sensation de fièvre (dans 90 % des cas), des douleurs musculaires et des signes de difficultés respiratoires de type toux sèche (dans deux tiers des cas) ou un essoufflement et une perte du goût et/ou de l'odorat.

À ne pas faire en cas de symptômes

Si des symptômes typiques du coronavirus apparaissent, il est recommandé :

  • de ne pas sortir de chez soi ;
  • d’éviter les contacts avec d’autres personnes ;
  • de ne pas se rendre directement au cabinet médical ni même aux urgences.

À faire en cas de symptômes

En cas de symptômes, il faut donc :

  • rester à son domicile et s’isoler ;
  • contacter son médecin par téléphone si nécessaire ; il est aussi possible de bénéficier d’une téléconsultation. Les téléconsultations sont prises en charge à 100 % jusqu'au 31 décembre 2021 (article 61 de la loi n° 2020-1576 du 14 décembre 2020 de financement de la sécurité sociale pour 2021) ;
  • si on doit se déplacer (médecin, autre soignant, laboratoire d’analyses, cabinet de radiologie, hôpital, etc.), le faire sur rendez-vous ;
  • prendre contact avec le centre de permanence de soins de sa région (consultez le site de votre agence régionale de santé) ;
  • surveiller sa température 2 fois par jour pendant 14 jours (attention, en cas d’infection à la COVID, la fièvre est rarement très élevée, elle est comprise entre 38 et 39 °C et elle ne dépasse les 39 °C qu’une fois sur 10).

Ce n’est que si les symptômes de toux et de fièvre s’aggravent, que vous présentez des symptômes inhabituels (fatigue, perte de goût ou perte de l’odorat, diarrhée, malaise, etc.) et que des difficultés respiratoires ou des signes d’étouffement font leur apparition qu’il faut appeler sans tarder le SAMU- Centre 15 (ou le 114 pour les personnes ayant des difficultés à parler ou entendre). Par ailleurs, retenez que les patients avec des maladies chroniques préexistantes ainsi que les personnes âgées ou immunodéprimées sont plus susceptibles de développer des formes sévères (syndrome de détresse respiratoire aigu, insuffisance rénale aiguë voire une défaillance multi-viscérale pouvant entraîner un décès). De même, selon une étude, le risque de COVID-19 sévère conduisant à une hospitalisation, une admission en unité de soins intensifs ou au décès augmente progressivement chez les personnes obèses à partir d’un IMC de 23 kg/m2.

Bon à savoir : depuis le 29 mai, une consultation « bilan et vigilance » vise à évaluer les impacts du confinement sur la santé des personnes à risque de forme grave de Covid-19 ou atteintes d’une affection de longue durée (ALD) et de s’assurer de la continuité des soins (cette consultation complexe cotée 46 € est prise en charge par la Sécurité sociale). Initialement prévues jusqu'en septembre, ces consultations vont être prolongées, indique la CNAM.

Néanmoins, dans une très grande majorité des cas, la personne malade guérirait en quelques jours et les symptômes disparaîtraient avec du repos (voire du paracétamol).

Bon à savoir : la période d'incubation moyenne est estimée à 4 jours. Sa durée maximale est de 12-14 jours, raison pour laquelle les tests qui se basent sur le taux d'anticorps IgG ne sont utiles que 14 jours après avoir un contact suspecté avec le virus (un résultat positif doit être confirmé par une prise de sang et un examen de laboratoire).

Quoi qu'il en soit, si vous prenez habituellement des médicaments pour une pathologie, ne modifiez pas votre traitement (notamment les traitements pour la douleur) et n’arrêtez pas vos soins sans l’avis de votre médecin.

Si vous vous posez d’autres questions sur le coronavirus COVID-19, vous pouvez appeler le numéro vert 0 800 130 000, gratuit et disponible 24 h/24 et 7 j/7.

Que faire si vous vivez avec quelqu'un ayant le COVID-19 ?

Si vous vivez dans le même foyer qu’une personne ayant contracté le coronavirus, il faut :

  • rester à domicile et s’isoler (ne pas se rendre au travail) ;
  • surveiller votre température 2 fois par jour et prêter attention à l’apparition d’éventuels symptômes grippaux ;
  • respecter les « gestes barrières » pour vous protéger autant que faire se peut, notamment se laver les mains très régulièrement à l'eau tiède et au savon, et éviter les contacts rapprochés.

Source : ministère des Solidarités et de la Santé.

Il est recommandé à la personne malade :

  • de porter un masque chirurgical de norme EN 14683 avec une face bleue et une face blanche (se laver les mains avant de le mettre et au moment de l'enlever en ne touchant que les lacets ou les élastiques et ne pas le porter plus de 4 h) ;
  • ou à défaut de tousser dans son coude ou dans un mouchoir à usage unique.

Respectez également les règles d’hygiène élémentaires : aérez votre logement et le lit, changez régulièrement le linge de maison, etc.

Si vous avez téléchargé (comme 11 millions de Français en janvier 2021) l'application gratuite pour smartphone « TousAntiCovid »,  pensez à déclarer votre positivité dans l'application en saisissant un code transmis par votre médecin ou par le laboratoire. Une alerte sera alors envoyée à l'ensemble des utilisateurs ayant été en contact rapproché avec vous les jours précédents (les données transmises restent complètement anonymes).

Si vous avez besoin d’être soutenu, de parler de votre situation, vous pouvez :

  • contacter votre soignant habituel (médecin, infirmier, kinésithérapeute…) ou un psychologue ;
  • appeler au numéro vert national COVID-19 24 h/24 et 7 j/7, 0 800 130 000 ;
  • contacter les associations de personnes atteintes de maladie chronique : France Assos Santé (certaines ont mis en place des permanences d’aide et d’orientation par téléphone ou via leur site internet) ;
  • prendre contact avec des lignes d’écoute spécifique selon les situations de handicap : solidaires-handicaps et, pour les personnes sourdes, malentendantes ou aveugles : gouvernement.fr.

En cas de Covid long (persistance de symptômes plus d'un mois après le début de l'infection), la HAS (Haute Autorité de Santé) souligne qu'une prise en charge psychologique – thérapie cognitivo-comportementale – voire psychiatrique, peut être indiquée. Dans cette optique, depuis la fin mai 2021, le « forfait psy » destiné aux enfants et adolescents de 3 à 17 ans est « déployé sur l’ensemble du territoire et permettra la prise en charge à 100 % de 10 séances d’accompagnement psychologique », le psychologue doit être choisi sur une liste nationale disponible sur psyenfantado.sante.gouv

Source : Ministère des solidarités et de la santé, 4 mai 2021.

De plus, la HAS a mis en ligne des fiches pour guider la prise en charge des symptômes prolongés du Covid concernant la fatigue et l'épuisement, les douleurs et les symptômes dysautonomiques, les symptômes digestifs, les troubles oculaires, les lésions cutanées...

Ces pros peuvent vous aider

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