Le bronchospasme : causes, symptômes et traitements

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Un homme chez le médecin tousse Getty / Katarzyna Bialasiewicz

Le bronchospasme est une diminution rapide et involontaire du calibre des bronches. Cette contraction brutale peut entraîner une détresse respiratoire aiguë, avec des conséquences parfois gravissimes.

Le point dans notre article.

Bronchospasme : définition

Mécanisme du bronchospasme

Les bronches correspondent aux « tuyaux » amenant l'air dans les poumons. Elles peuvent être de calibre plus ou moins grand selon leur position. Les bronches les plus petites sont situées en distalité.

Plus la bronche touchée est grosse, plus le retentissement sera grave.

Le bronchospasme est secondaire à une contraction musculaire involontaire. En effet, les bronches sont composées d'anneaux cartilagineux, mais aussi de tissus musculaires dont la contraction trop importante peut collaber la lumière de la bronche.

Cette fermeture de la bronche entraîne des difficultés respiratoires. L'air ne passant que peu ou plus dans la bronche, il produit alors un sifflement lors de la respiration.

Qui sont les patients touchés ?

Le bronchospasme se produit le plus souvent dans un contexte particulier.

Le plus typique correspond à la crise d'asthme. Il peut cependant se retrouver chez toutes les personnes souffrant d'hyper-réactivité bronchique.

Il existe par exemple des bronchospasmes chez les asthmatiques, les allergiques, les fumeurs et les personnes souffrant de bronchopneumopathie constructive oblitérante (BPCO).

Dans quel contexte se produit le bronchospasme ?

Les facteurs déclenchant les bronchospasmes diffèrent selon les pathologies sous-jacentes.

Certains pourront par exemple être déclenchés par un geste chirurgical invasif au niveau des bronches (intubation, examen, sonde…) ou encore par la présence de sang ou de sécrétions dans les bronches.

Chez les patients asthmatiques ou allergiques, une exposition à l'allergène peut constituer un élément déclencheur.

Parfois il peut se produire spontanément, sans mécanisme retrouvé.

Facteurs de risque

Les principales causes comprennent l'asthme, les allergies, le tabagisme, l'exposition aux pollutions atmosphériques et les infections respiratoires.

Chez les personnes asthmatiques, les allergènes tels que le pollen, les acariens ou les moisissures peuvent déclencher des crises. Sans oublier le tabagisme chronique.

Par ailleurs, certaines professions exposées à des substances irritantes ou allergènes sont également à surveiller. C’est le cas des ouvriers du bâtiment ou des personnes travaillant dans l'industrie chimique.

À noter : les infections virales des muscles des voies respiratoires supérieures peuvent entraîner une inflammation et favoriser ce trouble chez les personnes à la santé fragile, en particulier les enfants et les personnes âgées.

Sans oublier le stress, l'exposition au froid ou à des températures extrêmes qui peuvent également contribuer à déclencher des épisodes de ces types de maladies.

Symptômes : comment les reconnaître ?

Les symptômes varient en fonction de la sévérité de la constriction des voies respiratoires.

Les signes les plus courants comprennent une respiration sifflante ou un sifflement thoracique, une sensation de serrement ou d'oppression dans la poitrine, une toux sèche ou productive, une difficulté à respirer et une respiration rapide.

Chez les enfants, ce type de maladies peut également se manifester par des signes non spécifiques tels que l'irritabilité, la perte d'appétit et une fatigue accrue.

Il est important de reconnaître ces manifestations précoces afin de prendre des mesures de soins appropriées, en particulier chez les personnes asthmatiques ou celles présentant des antécédents de santé.

Diagnostics : comment sont-ils établis ?

Le constat médical repose principalement sur l'anamnèse du patient, les symptômes rapportés et un examen clinique approfondi.

Les tests diagnostiques peuvent inclure des tests de fonction pulmonaire tels que la spirométrie, qui mesure la capacité des poumons à inspirer et expirer de l'air, ainsi que des tests de provocation bronchique pour évaluer la réactivité des voies respiratoires à différents stimuli.

Les radiographies pulmonaires peuvent également être réalisées pour exclure d'autres affections pulmonaires sous-jacentes.

Dans certains cas, des analyses de sang ou des tests d'allergie cutanée peuvent identifier les déclencheurs potentiels.

Traitement et soins du bronchospasme

Prévention 

En cas d'asthme ou de pathologie chronique respiratoire sous-jacente, il est indispensable de consulter régulièrement pour mettre en place des soins spécifiques et un traitement au long cours permettant d'équilibrer la maladie et d'éviter les crises. Votre médecin peut vous aider en cas d'inquiétude ou d'aggravation de votre pathologie.

En cas de facteur déclenchant connu (allergique ou médicament par exemple), il faut éviter au maximum l'exposition à ce facteur déclenchant.

Arrêter le tabac est indispensable afin de préserver la fonction respiratoire. Différentes aides existent.

En cas de bronchospasme

En cas de bronchospasme, il faut suivre ce qui a été prescrit par votre médecin pour cette situation. Le traitement peut différer selon la pathologie sous-jacente :

  • il pourra par exemple consister en un bronchodilatateur inhalé et/ou des corticoïdes inhalés ;
  • il est indispensable de suivre les précautions d'usage et de bien insister pour se faire réexpliquer la conduite à tenir en cas de crise jusqu’à bonne compréhension. En cas de crises, consultez de nouveau votre médecin ;
  • si les mesures prescrites au préalable par votre médecin ne sont pas efficaces, ou si la crise semble plus grave que les précédentes, prenez contact avec un service médical d'urgence. Un bronchospasme grave peut nécessiter l’apport d'oxygène voire des mesures de réanimation ;
  • en cas de bronchospasme déclenché par un geste médical (pose de sonde, intubation lors d'une opération…), le médecin arrêtera le geste et prescrira souvent des médicaments par voie intraveineuse ;
  • en l'absence de suivi médical, il est indispensable de consulter en urgence ou d'appeler un service médical d'urgence (SAMU 15). Le bronchospasme peut se compliquer de graves difficultés respiratoires, voire d'un arrêt respiratoire.

Dans tous les cas, en présence de symptômes anormaux ou inquiétants, il est indispensable de consulter un médecin en urgence.

Soins chez l'enfant

Chez l’enfant, ce trouble de santé nécessite une approche individualisée en fonction de la sévérité des symptômes et des antécédents médicaux du patient.

Les soins incluent généralement l’usage d’un médicament bronchodilatateur inhalé pour soulager et améliorer la respiration.

La prescription de médicaments corticostéroïdes inhalés aide à réduire l'inflammation et prévenir les épisodes à long terme.

En cas de crise sévère, une hospitalisation peut s’imposer pour une surveillance étroite et une administration intraveineuse d’un médicament bronchodilatateur.

Par ailleurs, les parents et les soignants doivent être informés des signes d'aggravation et des mesures d'urgence à prendre, notamment l'obligation d’avoir toujours sur soi un bronchodilatateur de secours et le recours à une assistance médicale immédiate si nécessaire.

Qu’est-ce que le BIE ?

Le bronchospasme induit par l'exercice (BIE) est une réaction respiratoire courante chez certains individus, particulièrement ceux qui pratiquent une activité physique régulière.

Bien que souvent associé à des conditions telles que l'asthme et la BPCO, le BIE peut aussi se produire chez des personnes en bonne santé apparente, à la suite d’un effort physique intense par exemple, qui entraîne des difficultés à respirer.

Les données montrent que ce phénomène est principalement dû à la diminution de la température de l'air inspiré pendant l’effort, qui déclenche des cas de bronchospasmes.

Chez certains individus, notamment ceux souffrant de BPCO, la capacité à maintenir un niveau d'activité physique peut être compromise en raison de cette réaction. Il est alors essentiel de prendre des précautions pour prévenir le BIE, notamment en s'échauffant correctement, en utilisant des techniques de respiration appropriées et en évitant les environnements où l'air est particulièrement froid ou pollué afin de garantir une expérience sûre et oxygénée pour les poumons.

En conclusion

  • Le bronchospasme est une contraction soudaine et involontaire des muscles entourant les voies respiratoires. Cette réaction peut entraîner une détresse respiratoire aiguë.
  • Plusieurs facteurs peuvent déclencher cette maladie, notamment l'asthme, les allergies, le tabagisme, l'exposition à la pollution et les infections respiratoires.
  • Les symptômes incluent une respiration sifflante, une sensation de serrement thoracique, une toux et des difficultés pour respirer. Un examen clinique approfondi par un professionnel de santé et des tests diagnostiques sont nécessaires.

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