Les pneumopathies qui entraînent une toux sont des pathologies d'origine essentiellement virale, qui affectent le parenchyme pulmonaire (alvéoles pulmonaires et structures de soutien environnantes).
- Elles sont donc à différencier des bronchites qui touchent les bronches et qui sont beaucoup plus fréquentes.
- Dans les deux cas toutefois, fièvre et toux sont retrouvées (à de rares exceptions près), ainsi que des expectorations.
- Seul un médecin est à même de différencier ces deux pathologies qui sont proches, d'autant plus lorsqu'il s'agit d'une pneumopathie bactérienne.
Caractéristiques des pneumopathies
Une pneumopathie, par définition, désigne une maladie du poumon. Par abus de langage, on utilise le terme de pneumopathie pour évoquer une infection pulmonaire provoquée par un virus ou par une bactérie (en particulier le pneumocoque qui entraîne une pneumonie lobaire).
Bon à savoir : de nombreuses pneumopathies, notamment chez les personnes âgées, auraient pour origine une maladie parodontale (parodontite ou gingivite), les bactéries étant inhalées.
Symptômes
Les pneumopathies peuvent toucher aussi bien un seul poumon que les deux.
Généralement, elles s'accompagnent :
- de fièvre (température supérieure à 37,8°C), souvent pendant plus de 3 jours ;
- d'importants frissons ;
- de signes respiratoires :
- toux,
- expectoration,
- dyspnée ;
- de signes respiratoires physiques (crépitants, matité à la percussion...).
Personnes touchées
Ces pathologies sont plutôt rares :
- Elles concernent une dizaine d'individus sur 10 000.
- Les personnes touchées sont surtout celles qui présentent une fragilité pulmonaire, comme un asthme, un antécédent d'emphysème ou une bronchite chronique (BPCO).
- Les victimes de pneumopathies sont majoritairement des hommes.
- Les jeunes enfants ou les personnes âgées (plus de 65 ans) sont les plus sévèrement touchés.
À savoir : les patients victimes d'une fracture de côte ont un risque 9 fois plus important de présenter une pneumopathie dans les 30 jours.
Types de pneumopathies
Il existe de nombreuses pneumopathies, mais toutes n'entraînent pas nécessairement une toux.
Citons les principales :
- la pneumopathie bactérienne ;
- la pneumopathie virale ;
- la pneumopathie à pneumocoque ;
- la pneumopathie à mycoplasme :
- la pneumopathie à Legionella ;
- la pneumonie.
Bon à savoir : les traitements par inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) favoriseraient la survenue des infections pulmonaires.
Pneumopathie bactérienne
Les bactéries impliquées dans les pneumopathies bactériennes sont les staphylocoques ou les klebsiella.
Les malades sont souvent :
- des personnes fragiles ;
- des personnes alcoolo-tabagiques ;
- des personnes diabétiques.
Pneumopathie virale
Les pneumopathies virales font partie des pneumopathies les plus fréquentes :
- On les retrouve surtout en période hivernale et elles sont contagieuses.
- Contrairement aux pneumopathies bactériennes, les pneumopathies virales ont un début progressif avec l'apparition de fièvre (plus de 38°C).
- La toux qui apparaît dans ce type de pathologie est une toux sèche, à rapprocher de la rhino-pharyngite.
Pneumopathie à pneumocoque
La pneumopathie à pneumocoque, ou pneumopathie lobaire aiguë, débute brutalement avec une fièvre élevée (jusqu'à 40°C) :
- Elle s'accompagne d'une douleur thoracique et la toux qui l'accompagne est une toux grasse avec des expectorations.
- L'auscultation permet d'entendre des râles crépitants à la respiration. La radio pulmonaire ainsi que des analyses de sang (numération de la formule sanguine) permettent d'établir le diagnostic.
- On peut également procéder à une fibroscopie si le patient présente une pathologie grave (patients immunodéprimés).
Pneumopathie à mycoplasme
Elle débute progressivement et s'accompagne d'une fièvre à 38°C.
La toux associée à la pneumopathie à mycoplasme est une toux sèche, souvent associée à une rhino-pharyngite.
Pneumopathie à Legionella
Elle débute rapidement et entraîne progressivement une toux, des expectorations, et possède la particularité de provoquer des troubles digestifs (diarrhée).
Des troubles neurologiques suivront (agitation, confusion, maux de tête).
Plus tard, peuvent apparaître des problèmes :
- rénaux (hémato-urie) ;
- musculaires (myalgies).
Pneumonie
La pneumonie est évoquée en cas de :
- toux productive (l'expectoration doit être étudiée pour déterminer le germe concerné) ;
- fièvre supérieure à 38,5°C ;
- tachycardie (rythme cardiaque accéléré) supérieure à 100 battements par minute ;
- polypnée (respiration accélérée) supérieure à 25 cycles par minute ;
- douleur thoracique ;
- voies respiratoires supérieures indemnes ;
- signes de gravité ;
- râles crépitants à l'auscultation.